Chaque année, la bronchiolite revient dans les préoccupations sanitaires, particulièrement avec son pic d’épidémie qui touche prioritairement les nourrissons, surtout en Île-de-France où la phase épidémique a récemment été confirmée pour la saison 2025-2026. Cette maladie respiratoire, causée principalement par le virus respiratoire syncytial (VRS), affecte les petites voies respiratoires des bébés et peut provoquer des formes plus ou moins sévères. Malgré une gravité souvent modérée, la bronchiolite reste la première cause d’hospitalisation des enfants de moins d’un an en France, mobilisant des équipes de pédiatres, notamment au CHU de Paris et dans d’autres établissements. La prévention, associée à un traitement symptomatique bien encadré, est centrale dans sa gestion, tandis que les laboratoires tels que Sanofi, AstraZeneca et Pierre Fabre développent des solutions innovantes pour réduire l’impact de cette infection. Les recommandations des professionnels, incluant celles de La Ligue Pulmonaire et Pédiatres du Monde, reposent sur une hygiène rigoureuse et la vaccination maternelle ou prophylaxie des nourrissons fragiles, apportant une lueur d’espoir dans la lutte contre la bronchiolite infantile.
Les symptômes caractéristiques de la bronchiolite infantile : comment reconnaître cette infection respiratoire
La bronchiolite est avant tout une inflammation aiguë des bronchioles, les toutes petites ramifications des bronches. Cette infection est quasi exclusivement virale, le virus respiratoire syncytial (VRS) étant le principal responsable. Les symptômes se manifestent généralement chez les nourrissons de moins de deux ans, avec une concentration importante chez ceux de moins de six mois. Initialement, la maladie débute souvent par un simple rhume, avec un nez bouché ou qui coule. Ensuite, la toux s’intensifie, pouvant devenir persistante, accompagnée d’une respiration sifflante due à l’obstruction des petites bronches par le mucus et l’inflammation. Cette difficulté respiratoire se traduit souvent par une gêne évidente pour l’enfant, qui peut avoir du mal à s’alimenter et à dormir. La fièvre est fréquemment présente mais pas systématique.
| Symptôme | Description | Apparition |
|---|---|---|
| Nez bouché ou qui coule | Signes initiaux compatibles avec un rhume | 1-2 jours |
| Toux persistante | Toux sèche évoluant souvent vers une toux plus fréquente | 3-5 jours |
| Respiration sifflante | Présence de sibilances à l’expiration dues à l’inflammation | 3-7 jours |
| Difficulté à respirer et fatigue | Signes de gêne respiratoire, avec possible tirage ou accélération du rythme | 5-8 jours |
| Fièvre légère à modérée | Température corporelle souvent entre 38 et 39 °C | Variable |
Les pédiatres de l’UPPPIA soulignent qu’en cas d’aggravation, notamment avec une respiration très rapide, des creux entre les côtes lors des inspirations, ou une pâleur marquée, il faut consulter en urgence. Les nourrissons prématurés ou atteints de maladies chroniques respiratoires sont particulièrement à risque de complications sévères. Il est ainsi crucial que les parents soient formés à repérer ces signes précoces.

Les traitements disponibles et leur évolution face à la bronchiolite en 2025
Le traitement de la bronchiolite reste principalement symptomatique, aucun antiviral spécifique ne pouvant encore être prescrit couramment pour éradiquer le virus. Les mesures conseillées visent à soulager la respiration, prévenir la déshydratation et surveiller l’état général de l’enfant. Dans certains cas, une hospitalisation est nécessaire, notamment pour les enfants vulnérables tels que les prématurés, ceux avec une maladie pulmonaire chronique, ou lorsque les signes respiratoires sont sévères.
Les recommandations majoritaires des spécialistes, incluant le CHU de Paris, reposent sur :
- Un suivi régulier de la saturation en oxygène et de la fréquence respiratoire.
- L’aspiration des sécrétions nasales à l’aide d’un système adapté.
- Maintenir une bonne hydratation et alimentation, parfois par voie intraveineuse si nécessaire.
- L’oxygénothérapie en milieu hospitalier lorsque la désaturation est importante.
La prévention s’est améliorée avec l’arrivée de deux traitements prophylactiques pris en charge par Ameli. Le premier est Abrysvo, une vaccination maternelle recommandée pendant la grossesse qui permet la transmission d’anticorps protecteurs au nouveau-né. Le second, Beyfortus, développé par AstraZeneca, est une injection prophylactique unique administrée directement aux nourrissons à risque, et protège efficacement pendant au moins cinq mois, période critique des premières expositions au virus.
Une campagne de sensibilisation relayée par La Ligue Pulmonaire et les Laboratoires Pierre Fabre met aussi en avant l’importance de l’hygiène et des bonnes pratiques pour limiter la contagion, rappelant à tous les proches la nécessité de se laver régulièrement les mains, d’éviter les contacts en collectivité avec les bébés sensibles et de ne pas partager objets ou biberons.
Les facteurs de risque et populations les plus vulnérables face à la bronchiolite
La bronchiolite touche majoritairement les nourrissons, mais certains facteurs exacerbent sa gravité et la probabilité d’hospitalisation. Selon les études récentes menées notamment par l’Institut Pasteur et les équipes pédiatriques du CHU de Paris, près de 30% des bébés de moins de deux ans sont atteints chaque année en France, avec une concentration élevée dans les zones urbaines comme l’Île-de-France. Parmi eux :
- Les prématurés ou les nourrissons nés avant 37 semaines de grossesse ont un développement pulmonaire insuffisant, rendant la bronchiolite plus sévère.
- Les enfants avec une pathologie chronique respiratoire (asthme, broncho-pneumopathie chronique) voient leurs risques augmenter.
- Les petits de moins de 2 mois sont plus fragiles, leur système immunitaire immature les expose à des formes graves plus facilement.
- Les enfants vivant en environnements surpeuplés ou fréquentant des crèches, où la transmission virale est facilitée.
Un tableau détaillé des risques est utile pour les praticiens et parents qui souhaitent mieux comprendre la vulnérabilité de chaque enfant :
| Facteur de risque | Impact sur la sévérité | Recommandations spécifiques |
|---|---|---|
| Prématurité | Risques accrus de complications respiratoires sévères | Priorité à la prophylaxie Beyfortus et surveillance accrue |
| Âge < 2 mois | Système immunitaire immature, hausse des hospitalisations | Vaccination maternelle par Abrysvo, limitation des contacts |
| Maladies chroniques respiratoires | Risque élevé d’exacerbations sévères | Suivi spécialisé et traitement précoce des symptômes |
| Fréquentation de crèche | Favorise la circulation virale | Hygiène renforcée et limitation des échanges avec bébés fragiles |
La coordination entre les pédiatres, comme ceux impliqués à l’UPPPIA, et les familles est essentielle pour réduire l’impact de la bronchiolite, en identifiant les enfants à risque et en mettant en place rapidement les mesures préventives.
Mesures d’hygiène et prévention au quotidien : protéger son enfant contre la bronchiolite
La bronchiolite est une infection extrêmement contagieuse. Le virus se transmet principalement par les mains contaminées, les gouttelettes de salive et les objets souillés. Les autorités sanitaires, en collaboration avec Ameli et La Ligue Pulmonaire, insistent sur des gestes simples mais efficaces pour limiter la propagation, notamment dans un contexte de phase épidémique comme en Île-de-France.
Voici les principales recommandations destinées aux familles :
- Se laver fréquemment les mains avec du savon ou une solution hydroalcoolique, surtout après avoir touché un mouchage ou changé une couche.
- Éviter les lieux clos et surpeuplés où l’air peut favoriser la transmission virale, notamment durant les pics épidémiques.
- Ne pas partager les objets personnels comme biberons, sucettes, couverts sans les avoir bien nettoyés.
- Aérer régulièrement la chambre de l’enfant au moins 10 minutes par jour pour renouveler l’air.
- Nettoyer et désinfecter fréquemment les jouets, surfaces de contact privilégiées d’une contamination croisée.
Ces mesures sont d’autant plus importantes que, malgré les avancées thérapeutiques, aucune véritable guérison antivirale spécifique n’est disponible. Sanofi, via ses programmes de recherche, travaille à améliorer l’efficacité des vaccins maternels, tandis que les Laboratoires Pierre Fabre développent des solutions de désinfection adaptées aux environnements pédiatriques.
Pour les familles, l’anticipation et la vigilance restent les meilleures armes contre cette infection qui reste une cause majeure d’hospitalisation infantile en hiver. La médiatisation des conseils via les réseaux sociaux, y compris des interventions du CHU de Paris, contribue à renforcer la prévention collective.
Questions fréquentes sur la bronchiolite infantile
Quels sont les signes qui doivent vraiment inquiéter chez un bébé atteint de bronchiolite ?
Une respiration très rapide, une difficulté à respirer avec des creux entre les côtes, une cyanose (coloration bleutée) des lèvres ou un refus de s’alimenter sont des urgences médicales qui nécessitent une consultation immédiate.
Existe-t-il un vaccin pour prévenir la bronchiolite ?
Il n’y a pas de vaccin spécifique pour tous les nourrissons, mais la vaccination maternelle par Abrysvo et la prophylaxie par injection unique de Beyfortus chez les bébés à risque constituent des avancées majeures en prévention.
La bronchiolite est-elle contagieuse ?
Oui, cette infection est très contagieuse et se transmet facilement par contact étroit ou via des objets contaminés. Le respect strict des mesures d’hygiène est donc primordial.
Combien de temps dure la bronchiolite ?
En général, la maladie évolue favorablement en 8 à 10 jours, bien que la toux puisse persister jusqu’à deux semaines après la disparition des autres symptômes.
Quand faut-il consulter un médecin ?
Dès l’apparition de signes de détresse respiratoire, une visite médicale s’impose. En cas de doute, il est toujours préférable de contacter son pédiatre ou le service d’urgence.








